Publié dans Politique

Détournement de fonds - L’ancien directeur d’IMVAVET incarcéré

Publié le vendredi, 13 septembre 2024

La lutte contre les personnes corrompues par le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) continue et donne des résultats encourageants. En effet, l’ancien directeur de l'Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires (IMVAVET) a été mis derrière les barreaux pour détournement de fonds favoritisme et conflit d’intérêts au sein de cette institution.
Saisie de l’affaire suite à des allégations de détournements, le BIANCO a mené des investigations approfondies sur la gestion financière de l'Institut. Une mission de contrôle a posteriori, effectuée par la Direction générale du contrôle financier (DGCF), a révélé des anomalies dans la gestion des fonds de l'IMVAVET pour les années 2017 et 2018. 

Plusieurs irrégularités ont été mises en lumière comme des détournements des frais médicaux, des problèmes liés à l'entretien des véhicules, des anomalies dans les prestations intellectuelles et surtout l’existence de marchés à commande douteux  pour la fourniture et la livraison de provende et de lait naturel. Le rapport élaboré par la DGCF a été à l'origine des investigations menées par la direction territoriale du BIANCO à Antananarivo. Les résultats de ces investigations ont montré que, de 1999 à 2019, l'ancien directeur n'a pas respecté les procédures de gestion des fonds publics, ce qui a conduit à des abus significatifs.
Favoritisme et conflit d’intérêts
Il a été constaté que la plupart des attributaires des marchés publics étaient des proches parents de l'ancien directeur. De plus, ce dernier cumulait plusieurs fonctions au sein de l'Institut, notamment celles de Personne responsable des marchés publics (PRMP), de gestionnaire d’activité et d’ordonnateur. Cette concentration de responsabilités a contribué à l'absence de contrôles internes et la facilitation des détournements. Le 11 septembre 2024, six personnes ont été présentées devant le Parquet du Pôle Anti-Corruption (PAC) pour répondre des charges de détournement, de favoritisme et de conflit d’intérêts. A l'issue de cette procédure, l'ancien directeur a été placé sous mandat de dépôt tandis que cinq autres personnes impliquées ont bénéficié d'une liberté provisoire en attendant leur procès.
L'affaire impliquant l'ancien directeur de l'IMVAVET soulève des questions importantes concernant la gestion des fonds publics et l'intégrité au sein de la fonction publique. Les investigations menées par le BIANCO et les actions judiciaires engagées visent à établir les responsabilités et garantir la transparence dans l'utilisation des ressources publiques. D’autres personnes sont dans le collimateur du BIANCO et attendent le bouclage de leur enquête pour être traduit devant le PAC et la case prison.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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