Plusieurs irrégularités ont été mises en lumière comme des détournements des frais médicaux, des problèmes liés à l'entretien des véhicules, des anomalies dans les prestations intellectuelles et surtout l’existence de marchés à commande douteux pour la fourniture et la livraison de provende et de lait naturel. Le rapport élaboré par la DGCF a été à l'origine des investigations menées par la direction territoriale du BIANCO à Antananarivo. Les résultats de ces investigations ont montré que, de 1999 à 2019, l'ancien directeur n'a pas respecté les procédures de gestion des fonds publics, ce qui a conduit à des abus significatifs.
Favoritisme et conflit d’intérêts
Il a été constaté que la plupart des attributaires des marchés publics étaient des proches parents de l'ancien directeur. De plus, ce dernier cumulait plusieurs fonctions au sein de l'Institut, notamment celles de Personne responsable des marchés publics (PRMP), de gestionnaire d’activité et d’ordonnateur. Cette concentration de responsabilités a contribué à l'absence de contrôles internes et la facilitation des détournements. Le 11 septembre 2024, six personnes ont été présentées devant le Parquet du Pôle Anti-Corruption (PAC) pour répondre des charges de détournement, de favoritisme et de conflit d’intérêts. A l'issue de cette procédure, l'ancien directeur a été placé sous mandat de dépôt tandis que cinq autres personnes impliquées ont bénéficié d'une liberté provisoire en attendant leur procès.
L'affaire impliquant l'ancien directeur de l'IMVAVET soulève des questions importantes concernant la gestion des fonds publics et l'intégrité au sein de la fonction publique. Les investigations menées par le BIANCO et les actions judiciaires engagées visent à établir les responsabilités et garantir la transparence dans l'utilisation des ressources publiques. D’autres personnes sont dans le collimateur du BIANCO et attendent le bouclage de leur enquête pour être traduit devant le PAC et la case prison.
Nikki Razaf